Raconter le territoire par les histoires de fonds de tiroir

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Le point de départ de mon projet de diplôme, ayant pour titre « Raconter le territoire par les histoires de fonds de tiroir », est un stage effectué l’été dernier à la région Grand Est auprès d’une designeuse de service.

Il existait une chose qui m’a beaucoup interrogé, c’était de travailler autour d’enjeux touchant autant de personnes sur un territoire (comme par exemple les transports) aussi grand que celui de la région Grand Est et paradoxalement de ne pas avoir été en relation avec aucun des usagers finaux (et donc de ne pas pouvoir répondre complètement à leurs besoins réels). Je me suis sentie appartenir à cette grande administration mais en tant qu’habitante, cela n’a pas été le cas. Il y a une forme de dialogue qui me paraît presque inexistante entre le citoyen et les institutions publiques qui est notamment difficilement possible parce que la temporalité des institutions est très différente de celle du citoyen. L’une est longue et peut prendre des décennies pour la mise en place d’un projet/politique publique alors que celle du citoyen est le plus souvent quotidienne.

L’idée était donc pour ce projet de diplôme de prendre le contre-point en prenant une toute autre échelle que celle de la région Grand Est (qui est immense), de prendre une échelle du tout petit avec des histoires de fond de tiroir.  Cela symbolise l’ensemble de ces récits de vie que l’on pense anodin et quotidiens et qui sont ignorés parce que on ne prend pas le temps de les voir, de les regarder. Il s’agit, à travers le design graphique, de rendre visible ces récits et de laisser à la place à une écoute entre les institutions et les citoyens.

La construction d’une station radio mobile permettait d’activer des outils de médiation et des protocoles dans l’espace publique :

    Un kit d’écoute à signalétique discrète permettant de cartographier de manière sonore la ville
    Un protocole de Carto-questions étant à la fois un formulaire à activer seul ou un outil conversationnel lors d’interview autour de sujets universels tels que l’enfance ou le lieu de vie
    Un protocole de vide-poche. Le but est de faire parler autour des objets qu’on a dans ses poches et de la charge émotionnelle qu’ils contiennent. C’est un point de départ décalé pour une conversation et de récolter du son via un enregistrement et une image via un scan de poche.
    Un jeu de tarot qui détourne le tarot de Marseille afin de réaliser des tirages permettant au citoyen de s’interroger sur son lien à sa ville.

Niveau du diplôme : DSAA

Site Internet : http://@atelier_surlacomete