Les non-lieux n’ont que lieux d’être

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Mon projet de diplôme s’inscrit dans une démarche de recherche sur la revitalisation des non-lieux dans nos villes, plus précisément dans les transports en commun, et de l’impact graphique qu’ils représentent.

« Les non-lieux n’ont que lieux d’être »

La première partie de mon projet c’est focalisé sur un travail de recherche approfondis de la définition et de la caractérisation d’un non-lieux. Après de nombreuses recherches, lecture et sondages j’ai réussi à dégagé une définition, propre à mon interprétation du non-lieux.

Dans l’espace public, que ce soit dans une rue, un supermarché ou encore une gare, nous sommes constamment entourés de personnes et celles-ci nous sont totalement inconnues. Nous les croisons sans jamais prendre le temps de les rencontrer, de leur parler, de les comprendre, ou juste de les regarder. Les raisons à cela peuvent être diverses : par manque de temps ou d’envie, en raison des lieux dans lesquels nous nous trouvons et qui favorisent cette attitude. Qui pourrait avoir la solution pour nous faire entrer en contact avec cet autre que nous croisons ? Le designer peut mettre en place des moyens pour redynamiser les lieux dans lesquels on ne fait que se croiser en allant à la rencontre des usagers ou en l’aménageant, mais, comment l’interaction créée par le designer graphique permet aux usagers de revitaliser eux-mêmes un non-lieu ? Lieux ou non-lieux revitalisé, usagers et designers, autant de termes analogiques qui ont été précisés dans mon mémoire. Pour cela j’ai pu mener des analyses sur certains types d’espaces transitoires dans le but de comprendre les moyens de redynamiser ces lieux. Par la suite j’ai cherché à comprendre la place que peut occuper le design entre les usagers et ces espaces transitoires grâce à différentes méthodes utilisées dans des projets participatifs.

L’existence des non-lieux est indispensable pour les usagers, mais il semble difficile d’en faire des lieux d’intérêt et de communication : ce sont des endroits dans lesquels on préfère ne pas s’attarder. Ces espaces illimités en terme de place et de potentiel d’exploitation graphique restent si pauvres sur ce plan, que le peu de projets réalisés dans ces lieux par des designers ne sont pas remarqués. De ce constat, on comprend que le designer cherche à réinvestir ces lieux. Mais l’enjeu est de sortir du schéma habituel : le designer ne doit pas tout faire lui-même, sous peine de renforcer l’aspect sporadique et insignifiant de son travail. Le designer doit inciter les usagers à créer sous sa supervision, dans le but de les sensibiliser à son travail, ainsi qu’à l’art et au graphisme dans les non-lieux. Le designer graphique se fait intermédiaire, pour faire prendre conscience aux usagers du monde qui les entoure et de son potentiel. Elle amènera à la valorisation des usagers ainsi qu’à la remise en forme du non-lieu. L’interaction, du designer graphique, est, en elle-même, une forme de revitalisation. Comme il est dur pour un amateur de voir le potentiel graphique et artistique dans un non-lieu, c’est donc au designer graphique de montrer la voie. L’interaction qu’il va créer va permettre la communication et ainsi participer au changement d’ambiance de celui-ci. C’est grâce à lui, à ses dispositifs et ses projets que les usagers vont se rencontrer et donc engendrer une interaction positive. La revitalisation démontre le potentiel qu’il y a en chaque non-lieu. Ainsi il n’est plus question de laisser l’usager en tant que simple spectateur, mais de le faire participer pleinement à la revitalisation de son environnement.

« Sortir de son train train quotidien avec la ligne 1 »

Dans la suite logique je me suis penché sur comment créer une forme de revitalisation de ses non-lieux, grâce à l’usagé. Dans cette deuxième partie de projet, j’ai réalisé un guide touristique sur la ligne 1 du métro parisien. ce guide aurait été disponible en guichet ainsi qu’à l’office de touriste de Paris. Il a été pensé dans le but de faire découvrir de nouvelles lieux aux utilisateurs du métro, et ainsi les amener à voir ces non-lieux dans lesquels ils évoluent quotidiennement sous un nouvel angle.

Le guide met en lumière différents arrêts de la ligne 1, qui sont, d’après un sondage mené, peu utilisé par les touristes. Le guide amène donc les usager à descendre à des arrêts qu’ils n’ont pas l’habitude de fréquenter et ainsi découvrir de nouvelle choses. En effet, une fois descendu de la rame de métro, une forme de jeu de piste est alors proposé aux détenteurs du guide. Le jeu est simple trouvé un lieu le lieu indiquer et le visiter. Ce jeu permet ainsi découvrir de nouveaux lieux, à partir de ces non-lieux.

Ce guide prend la forme d’un petit livret pouvant se ranger dans une poche, mais on note aussi la présence d’un support vidéo grâce à des QR code pour aider à l’orientation dans les tunnels du métro. Le livret a été conçu pour être discret, maniable et ludique, et efficace. La couleur jaune prédominante dans le livret est un rappel à la ligne 1 du métro, et les formes viennent casser la linéarité du métro. Au sein du livret on peut retrouver des anecdotes sur le non-lieux où l’on se trouve ainsi que sur les lieux insolites à découvrir à l’extérieur de la station de métro. L’objectif de d’offrir une aide graphique pour découvrir notre environnement, et ce, depuis la sortie de la rame de métro jusqu’à la découverte d’un nouveau lieux.

Niveau du diplôme : DNMADE Graphisme édition

Site Internet : http://@studiomybad%20(instagram)